LETTERA DI GUSTAVE FLAUBERT
ALLA SORELLA CAROLINE
1
Nel volume I
della Correspondance
di Gustave Flaubert (1821-1880)
è riportata
una lettera
nella quale Flaubert propone alla sorella Caroline
il
problema sull'età del capitano,
poi diventato proverbiale in Francia.
2
Nella "édition Conard - Université de Rouen",
reperita in internet,
il testo della lettera
(reimpaginato e con variazioni nell'uso degli spazi)
è il seguente.
À SA SOEUR.
[Paris, 16 mai 1843.]
[Pléiade: 15 mars 1843]
Je te remercie bien, mon bon rat,
de la lettre que tu m'as envoyée hier;
elle était gentille et spirituelle comme toi,
abondante en traits d'esprit que j'ai appris par coeur,
et que je donnerai à la première occasion comme étant de moi.
Il paraît que les Maupassant sont toujours en belle humeur,
et que les facéties découlent mieux que jamais de leurs lèvres.
Je regrette de n'avoir pas assisté au déjeuner où ils
en ont tant dit;
j'aurais fait ma partie.
J'ai été hier chez les Collier;
Gertrude avait commencé une lettre pour toi.
Elle ne sort pas des bals;
c'est un devoir pour elle de n'en pas manquer un seul.
Courage, mon vieux rat, pour samedi prochain.
Allons, de l'aplomb, nom d'un tonnerre!
Là, un, deux, un, deux, pas trop vite! ferme les trilles!
brr les petites gammes! ne perdons pas la tête !
Puisque tu fais de la
géométrie et de la trigonométrie,
je vais te donner un problème:
Un navire est en mer,
il est parti de Boston chargé de coton,
il jauge 200 tonneaux;
il fait voile vers le Havre,
le grand mât est cassé,
il y a un mousse sur le gaillard d'avant,
les passagers sont au nombre de douze,
le vent souffle N-E-E,
l'horloge marque 3 heures un quart d'après-midi,
on est au mois de mai ...
On
demande l'âge du capitaine ?